Transition environnementale, transition énergétique, réchauffement climatique…
Plus personne (ou presque) ne conteste aujourd’hui le réchauffement climatique ni la responsabilité de l’homme dans l’affaire. Mais peut-être ne se rend-on pas encore bien compte des enjeux auxquels nous sommes confrontés. Alors, en cette période de canicule, imaginons ce à quoi pourraient être exposés nos enfants dans une trentaine d’année.
Des chercheurs français ont élaboré les cartes ci-dessous sur la base du scénario pessimiste du GIEC. Elles donnent une idée des maximales de température que nous pourrions observer lors d’une canicule en France à partir de 2050… Si rien n’est fait d’ici là pour réduire nos émissions CO2.
Source : étude menée par 7 chercheurs français (du Cerfacs, du CNRS, et de Météo France) publiée le 19/07/2017 dans Environmental Research Letters
Ainsi est-il certain que nous subirons avec les générations futures les effets du réchauffement climatique. La question est maintenant de savoir comment faire pour limiter les dégâts.
Modifier notre mix énergétique avec plus d’Energies Renouvelables ne suffira pas. Nous devons réduire nos consommations énergétiques.
Le graphique ci-dessous parle de lui-même. Malgré la croissance des énergies renouvelables depuis quelques années, la consommation des énergies fossiles continue d’augmenter. L’enjeu est de réduire drastiquement nos consommations en énergies fossiles pour réduire les émissions de CO2. Il est évident que cela ne pourra se faire sans une diminution nette et rapide de nos consommations énergétiques.
Le secteur immobilier : principal consommateur d’énergie
En France plus de 40% des consommations énergétiques et 20% des émissions de CO2 sont liées au secteur immobilier.
Source : Ministère de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement Durable et de l’Aménagement du Territoire
Le secteur immobilier est au cœur de la problématique du réchauffement climatique
Ceci a été « acté » par nos gouvernants depuis plus de dix ans maintenant. Ainsi le Grenelle de l’Environnement en 2007 avait-il fixé un objectif de réduction de 38% de la consommation d’énergie du parc de bâtiments français d’ici 2020 (par rapport à 1990).
La Loi de Transition Énergétique pour la Croissance Verte (LTECV) de 2015, a renforcé cet objectif. Elle a fixé un nouvel objectif de diminution de 60% des consommations des bâtiments tertiaires d’ici 2050 (par rapport à 2010).
Enfin la loi ELAN (Évolution du Logement, de l’Aménagement et du Numérique) du 24 novembre 2018 et son article 55 impose (comme les deux précédentes lois) une réduction de la consommation énergétique du parc tertiaire français, avec comme objectif une réduction des consommations énergétiques des bâtiments tertiaires de -40% en 2030, -50% en 2040 et -60% en 2050 par rapport à 2010.
La COP21 a également placé le bâtiment au cœur du défi climatique en créant en 2015 l’Alliance Mondiale pour les Bâtiments et la Construction (Global Alliance for Buildings and Construction).
Et pourtant, même si le chemin tracé semble le bon, la route est encore longue… Ce n’est qu’en 2014 que la France a réussi à inverser la courbe de croissance de la consommation énergétique globale de ses bâtiments (Source : « Plan Bâtiment Durable »). Loin encore de l’objectif initial de réduction de 38% à horizon 2020… (qui ne sera évidemment pas atteint loin s‘en faut).
Réduire ses consommations énergétiques, d’accord mais comment ?
Malgré la multiplication des réglementations, labels environnementaux et autres certifications « vertes », la route est donc encore longue et semée d’embuches.
J’ai évolué dans le secteur immobilier tertiaire pendant une quinzaine d’année. Et deux phénomènes en matière de politique de réduction des consommations énergétiques des bâtiments m’ont toujours surpris :
- lorsque l’on évoque une réduction des consommations, on parle souvent d’équipements moins énergivores, d’isolation plus performante, d’autoconsommation etc. ; plus rarement d’évolution des comportements et d’optimisation de la gestion des locaux et de leurs équipements existants
- lorsque l’on se lance dans un plan de réduction des consommations, le niveau initial de consommation est souvent mal connu pour ne pas dire inconnu. Circonstances aggravantes, rien de vraiment fiable n’est en général prévu pour suivre le résultat des mesures prises ni contrôler l’évolution des consommations énergétiques.
Ainsi se lance-t-on dans de vastes et couteux plans de rénovation énergétiques sans même en vérifier les résultats.
Pourquoi ? J’y vois deux explications :
- le coût de l’énergie reste négligeable par rapport aux autres coûts d’exploitation et de construction d’un immeuble (1 à 2% pour un immeuble parisien) et l’impact financier d’une réduction des consommations énergétiques trop peu significatif pour être un réel enjeu financier ;
- l’objectif des plans de rénovation est finalement plus de se conformer aux normes issues de la réglementation et des labels « verts » que d’obtenir de vrais résultats concrets et tangibles.
Pour le dire en des termes politiquement moins corrects, tout ça manque de pragmatisme et nous faisons un peu « semblant ». C’est dommage car avec tous les moyens financiers et humains consacrés à ces plans de rénovation énergétiques il me semble que l’on pourrait faire beaucoup mieux.
Pour cela je suis convaincu que nous devons revenir à des démarches plus simples, moins « normées » et surtout que les résultats de ces démarches doivent être sérieusement et durablement mesurés.
Et si avant de penser à réduire ses consommations énergétiques on pensait à les connaître ?
Il ne peut y avoir de politique de réduction des consommations énergétiques crédible sans mesure et suivi fiable desdites consommations.
Pourrait-on imaginer une entreprise sans comptabilité ? Non bien-sûr ! Alors comment peut-on imaginer, dans un monde où réduire nos consommations énergétiques et nos émissions de CO2 est un enjeu fondamental, ne pas connaître lesdites consommations ?
Avant toute démarche visant à réduire les consommations énergétiques d’un bâtiment il est indispensable de mettre en place un système permettant d’avoir une vision fiable, exhaustive et pérenne des consommations du bâtiment.
Ceux qui ont expérimenté la démarche peuvent le confirmer : la seule mise en place d’un tel système a pour effet presque immédiat de réduire les consommations énergétiques du bâtiment.
Et ceci par le simple fait qu’il permet :
- de responsabiliser les différentes parties prenantes (du locataire au propriétaire, en passant par les gestionnaires techniques et administratifs) ;
- d’identifier des anomalies criantes ;
- de comparer des bâtiments similaires entre eux ;
- d’identifier concrètement les axes / thèmes de progrès.
Avec les nouvelles technologies un tel système est aujourd’hui facile et rapide à mettre en place. Et son coût d’installation et d’exploitation largement amorti par les économies réalisées. C’est le service que propose l’entreprise éco-innovante iQspot.
iQspot s’est fixé pour mission de donner un accès exhaustif, fiable, pérenne, simple et instantanée à l’ensemble des données énergétiques des bâtiments. Ceci afin de permettre un travail efficace sur leur diminution.
Si donc vous souhaitez vraiment améliorer la performance énergétique de vos bâtiments, pensez-y : réduire ses consommations énergétiques c’est d’abord les connaître !
Nicolas Bonnet-Eymard